Chant nouveau

Chant nouveau de Frédérico Garcia Lorca

Le soir a dit :
" Je suis altéré d'ombre !"
La lune a dit :" Moi, d'étoiles brillantes."
La source cristalline veut des lèvres
Et des soupirs le vent.

Mais moi, j'ai soif de parfums et de rires,
Soif de chants nouveaux
Sans lunes et sans iris
Et sans amours défuntes,

Soif d'un chant matinal qui troublerait
Les eaux dormantes
De l'avenir, emplissant d'espérance
Leurs ondes et leurs fanges.

Soif d'un chant clair et pacifié,
Plein de riches pensées,
Vierge de peines et d'angoisses
Et vierge de tout rêve.

D'un chant sans chair lyrique, envahissant
De rires le silence.
( Essaims de colombes aveugles
Lâché dans le mystère.)

D'un chant qui percerait l'âme des choses
Et l'âme des rafales,
Pour se résoudre enfin dans la joie
Du cœur immémorial.

Embrasse la, chanson de Pierre Bachelet

Pierre Bachelet a composé une bien belle chanson : Embrasse la.

http://www.youtube.com/watch?v=VblajVNZqe8

on s'est cherché

Je vous ai cherché des yeux

je ne pouvais pas faire mieux

coincée dans les conventions

il fallait faire attention.

Là il m'a pris par le bras

puis il m'a parlé tout bas

et j'ai emboité son pas.

Vous m'avez frôlé des yeux

vous ne pouviez pas faire mieux

coincé dans les conventions

il fallait faire attention.

Elle vous a pris par le bras

elle vous a parlé tout bas

vous avez emboîté son pas.

Egon Schiele

Egon Schiele (ci-dessus son auto-portrait) est un peintre très intéressant qui mérite qu'on s'arrête sur son oeuvre.

Voilà un lien pour mieux le connaître :

http://www.lemondedesarts.com/DossierSchiele.htm

Désillusion !

J'entends par la fenêtre
entre ouverte
le chant des oiseaux si beaux.

Nostalgie un instant
d'un passé pas pressé
d'être oublié.

Il faisait beau dans la ville.
Il faisait chaud dans nos coeur.

Par les rues
bras dessus, bras dessous
nous allions.

Amoureux d'aujourd'hui.
Amoureux de demain.
On ne connaissait pas encore
notre destin.

Petit néon

Petit néon de notre rue
Rose bonbon qui ne brille plus
Petit néon de notre rue
Rose bonbon qu'vous n'avez pas vu

Ombre chinoise de nos deux corps
A l'heure où tout le monde s'endort
Ombre chinoise de nos deux corps
A l'heure où tout le monde s'adore

Illusion

Comme un fêtu de paille,
Je me suis envolée,
Et n'importe où que j'aille,
Nulle part ou réver.

J'ai visité la terre,
Partout j'ai regardé,
Je n'ai vu que misère,
Et des hommes brisés.

Sans me désespérer,
J'ai poursuivi ma route,
En espérant trouver,
Pourquoi cette déroute.

Et dans tous les royaumes,
Où sont nos ennemis ?
Je n'ai vu que des hommes,
Que je pensais amis.